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Marcelle Ferron, Sans titre / Untitled, c. 1947
Starting Bid: CA$17,000
Estimate:
CA$25,000 - CA$35,000
Ended
Timed Auction
BYDealers – Art d’après-guerre & contemporain / Post-War & Contemporary Art
ARTIST
Marcelle Ferron
Description
Technique / Medium:
Huile sur panneau / Oil on panel
Dimensions:
48,3 x 59,7 cm / 19 x 23 ½ in
Signature:
– / –
Provenance:
Waddington & Gorce Inc., Montréal
Collection particulière / Private collection, Toronto
Bibliographie / Literature:
NASGAARD, Roald, et Ray ELLENWOOD. The Automatiste Revolution: Montreal 1941–1960, Vancouver, Douglas &McIntyre, 2009.
LUSSIER, Réal (avec la collaboration de Rose-Marie ARBOUR, de France VANLAETHEM et de Louise VIGNEAULT). Marcelle Ferron, Montréal, Musée d’art contemporain, et Laval, Les 400 coups, 2000.
Marcelle Ferron se joint tardivement au groupe de peintres qui, en 1948, sera connu sous le nom des Automatistes. D’entrée de jeu, elle trace sa propre voie, encouragée par les conseils de son mentor, Paul-Émile Borduas : « Il faut dire que Borduas était un pédagogue extraordinaire […] d’une générosité folle, […] et un homme très rigoureux. Et il a fait ce qu’il a fait : il a fait mon éducation. » C’est au printemps 1947, à l’occasion du 64e Salon annuel du printemps de l’Art Association of Montréal (ancêtre du Musée des beaux-arts de Montréal) que Ferron expose publiquement son tout premier tableau. La carrière de l’artiste est lancée. À cette époque, elle produit déjà un corpus d’œuvres fort cohérent duquel nous parvient le présent Sans titre (v. 1947), subtilement influencé par l’approche esthétique de son maître.
Ce tableau historique combine les méthodes explorées par Ferron à cette époque. L’artiste procède à un raclage continu à la truelle sur le support de bois, dans un mouvement de saccade qui creuse des « poches de lumière » colorées à travers une matière plus sombre. Elle trace – soit à la brosse, soit à la spatule – des boucles et des arabesques qui s’apparentent à des végétaux. Il en résulte une mince couche de peinture fortement pigmentée qui a tous les aspects d’une aquarelle lumineuse, comme on peut l’apprécier dans la présente œuvre. Ainsi, dès ses premières expérimentations du clair-obscur, Ferron prend le parti de la lumière, à laquelle elle restera fidèle tout au long de sa prolifique carrière. Cet éclairage versicolore qui surgit de l’arrière-fond se manifeste dans de nombreux tableaux entre 1947 et 1948 : Tissus aquatiques (v. 1947, 37 cm x 52 cm), Le champ russe (1947-1948, 23,2 cm x 30,2 cm, collection du Musée d’art contemporain de Montréal) et Triste lyrisme (1947-1948, 54,7 cm x 64,8 cm, collection du Musée des beaux-arts du Canada).
—
Marcelle Ferron came late to the group of painters who, in 1948, became known as the Automatistes. From the outset, she followed her own path, encouraged by the advice of her mentor, Paul-Émile Borduas: “It must be said that Borduas was an extraordinary teacher ... of exuberant generosity ... and a very exacting man. And he did what he did; he made my education.” In spring 1947, during the 64th annual Spring Salon of the Art Association of Montreal (forerunner of the Montreal Museum of Fine Arts), Ferron had a painting publicly exhibited for the very first time. Her career was launched. She had nevertheless already produced the highly coherent body of work that has given us this piece, Untitled (c. 1947), subtly influenced by Borduas’s aesthetic approach.
This historic painting combines the methods Ferron was exploring at the time. She continuously trowels paint onto the wood support in a choppy motion that creates coloured “pockets of light” through the darker material. Whether by brush or spatula, she traces plant-like loops and arabesques. The result, as can be appreciated in the present work, is a thin layer of heavily pigmented paint that has all the appearance of a luminous watercolour. From her very first experimentations with chiaroscuro, Ferron sided with light, to which she remained true throughout her prolific career. The variegated illumination emerging from the background is evident in numerous paintings from 1947 and 1948: Tissus aquatiques (c. 1947, 37 cm x 52 cm), Le champ russe (1947-1948, 23.2 cm x 30.2 cm, Musée d’art contemporain de Montréal collection), and Triste lyrisme (1947-1948, 54.7 cm x 64.8 cm, National Gallery of Canada collection).
Huile sur panneau / Oil on panel
Dimensions:
48,3 x 59,7 cm / 19 x 23 ½ in
Signature:
– / –
Provenance:
Waddington & Gorce Inc., Montréal
Collection particulière / Private collection, Toronto
Bibliographie / Literature:
NASGAARD, Roald, et Ray ELLENWOOD. The Automatiste Revolution: Montreal 1941–1960, Vancouver, Douglas &McIntyre, 2009.
LUSSIER, Réal (avec la collaboration de Rose-Marie ARBOUR, de France VANLAETHEM et de Louise VIGNEAULT). Marcelle Ferron, Montréal, Musée d’art contemporain, et Laval, Les 400 coups, 2000.
Marcelle Ferron se joint tardivement au groupe de peintres qui, en 1948, sera connu sous le nom des Automatistes. D’entrée de jeu, elle trace sa propre voie, encouragée par les conseils de son mentor, Paul-Émile Borduas : « Il faut dire que Borduas était un pédagogue extraordinaire […] d’une générosité folle, […] et un homme très rigoureux. Et il a fait ce qu’il a fait : il a fait mon éducation. » C’est au printemps 1947, à l’occasion du 64e Salon annuel du printemps de l’Art Association of Montréal (ancêtre du Musée des beaux-arts de Montréal) que Ferron expose publiquement son tout premier tableau. La carrière de l’artiste est lancée. À cette époque, elle produit déjà un corpus d’œuvres fort cohérent duquel nous parvient le présent Sans titre (v. 1947), subtilement influencé par l’approche esthétique de son maître.
Ce tableau historique combine les méthodes explorées par Ferron à cette époque. L’artiste procède à un raclage continu à la truelle sur le support de bois, dans un mouvement de saccade qui creuse des « poches de lumière » colorées à travers une matière plus sombre. Elle trace – soit à la brosse, soit à la spatule – des boucles et des arabesques qui s’apparentent à des végétaux. Il en résulte une mince couche de peinture fortement pigmentée qui a tous les aspects d’une aquarelle lumineuse, comme on peut l’apprécier dans la présente œuvre. Ainsi, dès ses premières expérimentations du clair-obscur, Ferron prend le parti de la lumière, à laquelle elle restera fidèle tout au long de sa prolifique carrière. Cet éclairage versicolore qui surgit de l’arrière-fond se manifeste dans de nombreux tableaux entre 1947 et 1948 : Tissus aquatiques (v. 1947, 37 cm x 52 cm), Le champ russe (1947-1948, 23,2 cm x 30,2 cm, collection du Musée d’art contemporain de Montréal) et Triste lyrisme (1947-1948, 54,7 cm x 64,8 cm, collection du Musée des beaux-arts du Canada).
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Marcelle Ferron came late to the group of painters who, in 1948, became known as the Automatistes. From the outset, she followed her own path, encouraged by the advice of her mentor, Paul-Émile Borduas: “It must be said that Borduas was an extraordinary teacher ... of exuberant generosity ... and a very exacting man. And he did what he did; he made my education.” In spring 1947, during the 64th annual Spring Salon of the Art Association of Montreal (forerunner of the Montreal Museum of Fine Arts), Ferron had a painting publicly exhibited for the very first time. Her career was launched. She had nevertheless already produced the highly coherent body of work that has given us this piece, Untitled (c. 1947), subtly influenced by Borduas’s aesthetic approach.
This historic painting combines the methods Ferron was exploring at the time. She continuously trowels paint onto the wood support in a choppy motion that creates coloured “pockets of light” through the darker material. Whether by brush or spatula, she traces plant-like loops and arabesques. The result, as can be appreciated in the present work, is a thin layer of heavily pigmented paint that has all the appearance of a luminous watercolour. From her very first experimentations with chiaroscuro, Ferron sided with light, to which she remained true throughout her prolific career. The variegated illumination emerging from the background is evident in numerous paintings from 1947 and 1948: Tissus aquatiques (c. 1947, 37 cm x 52 cm), Le champ russe (1947-1948, 23.2 cm x 30.2 cm, Musée d’art contemporain de Montréal collection), and Triste lyrisme (1947-1948, 54.7 cm x 64.8 cm, National Gallery of Canada collection).