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Jean Paul Riopelle, Sans titre (de la série « Gitksan ») / Untitled (from the series "Gitksan"), c. 1956
Estimate:
CA$90,000 - CA$110,000
Ended
Timed Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Jean Paul Riopelle
Description
Techniques/Medium
Gouache sur papier BFK Rives marouflé sur toile / Gouache on BFK Rives paper laid on canvas
Dimensions
94 x 77,4 cm / 37 x 30 ½ in
Signatures
signée au bas à droite / signed lower right
Provenances
Galerie d'art Yves Laroche, Montréal
Collection particulière / Private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
BRUNET-WEINMANN, Monique. « Les années dionysiaques », dans RIOPELLE, Yseult (dir.), Jean Paul Riopelle : Catalogue raisonné, tome 2, 1954-1959, Montréal, Hibou éditeurs, 2004. Œuvre répertoriée dans l’addenda accessible par abonnement sur <riopelle.ca>.
POWELL, J. V., Vickie D. JENSEN, et Anne-Marie PEDERSEN. « Gitksans », L’encyclopédie canadienne, 1er novembre 2010. En ligne : <www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/gitksans> [article consulté en mars 2024].
ROBERT, Guy. Riopelle : Chasseur d’images, Montréal, France-Amérique, 1981.
ROY, Andréanne, Jacques DES ROCHERS et Yseult RIOPELLE (dir.). Riopelle : À la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones, Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal, 2020.

Entre 1955 et 1959, Riopelle réalise une série de gouaches sur papier intitulée Sous le mythe de Gitksan, qui s’inspire de l’art traditionnel de ce peuple autochtone. Le nom « Gitksan » signifie littéralement « peuple de la brume de rivière », lequel est établi le long de la rivière Skeena, au nord-ouest de la Colombie-Britannique. Riopelle puise librement dans la palette, le graphisme et le symbolisme de l’art gitksan, où l’on trouve des mâts totémiques, des tissages élaborés et, plus particulièrement, des masques rituels : « Si les mêmes couleurs vives sont récurrentes, c’est que l’origine des pigments est prescrite (hématite, argile, charbon, suie…) et la signification, strictement codée », note l’historienne de l’art Monique Weinmann-Brunet. On remarque que l’artiste met de côté le couteau à palette au profit de la brosse, dont le trait s’élargit et s’épaissit jusqu’à créer un dédale de formes fécondes d’une œuvre à l’autre. Avec Sans titre, vers 1956, Riopelle parvient au sommet de son art, tant sur le plan de la technique à la gouache que de la composition polychrome. Par ailleurs, ses œuvres traduisent un traitement inédit des formes et des couleurs, où les taches évoquent « la vitesse du mouvement de la main et du pinceau, sur des fonds rapidement brossés, traversés d’éclaboussures et de dégoulinades », observe l’auteur Guy Robert. Ces explorations esquissées le mènent vers d’autres découvertes picturales dans ses toiles et ouvrent un tout nouveau chapitre esthétique dans sa production artistique. (A. L.)

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Between 1955 and 1959, Riopelle produced a series of gouaches on paper, titled Sous le mythe de Gitksan, inspired by the traditional art of the Indigenous Gitksan people. The literal meaning of “Gitksan” is “the river mist people,” who are settled along the Skeena river in northwest British Columbia. Riopelle draws freely from the palette, design, and symbolism of Gitksan art, which is composed of totem poles, elaborate weaving, and ritual masks in particular: “If the same bright colours recur, it’s because the origin of the pigments—hematite, clay, charcoal, soot, and so on—is prescribed and its meaning strictly encoded,” says Monique Weinmann-Brunet. We notice that Riopelle has put aside the palette knife in favour of the brush, with which he creates strokes that widen and thicken until, from one work to another, they create a fertile maze of forms. With Untitled, circa 1956, Riopelle reached the pinnacle of his art, in terms of both gouache technique and polychromatic composition. Moreover, these works convey his unique treatment of forms and colours, in which the blots suggest “the rapid motion of hand and brush on quickly brushed backgrounds crisscrossed by splashes and drippings,” observes Guy Robert. These quickly sketched explorations led Riopelle toward other pictorial discoveries in his painting and opened up a whole new aesthetic chapter in his art production.