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Harold Barling Town, Snap #40, 1973
Estimate:
CA$15,000 - CA$20,000
Starting bid:
CA$10,000
Sold
CA$18,000
Live Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Harold Barling Town
Description
Techniques/Medium
Huile sur toile / Oil on canvas
Dimensions
76,2 x 76,2 cm / 30 x 30 in
Signatures
signée et datée au bas à droite; signée deux fois, datée et titrée avec inscription au dos / signed and dated lower right; signed twice, dated and titled with inscription on verso
Provenances
Collection particulière / Private collection, Toronto
Heffel Fine Art Auction House, Post-War & Contemporary Art, Toronto, 31 March 2022 (lot 34)
Heffel Fine Art Auction House, Canadian Post-War & Contemporary Art, Spring 2015 (1st Session), Toronto, 27 May 2015 (lot 38)
Collection particulière / Private collection, Californie
Bibliographie/Literature
DAULT, Gary Michael. Harold Town: The Snap Paintings, Toronto, The Christopher Cutts Gallery, 2010.
Harold Town est sans conteste le plus marquant et le plus grégaire des membres du Groupe des Onze. Personnage plus grand que nature, il devient une des figures les plus célèbres du courant abstrait au Canada au milieu du 20e siècle, en particulier sur la scène torontoise de l’art contemporain. Il explore exhaustivement diverses formes de représentation, techniques d’application et matières brutes, ses essais étant toujours couronnés de succès. D’ailleurs, l’écrivain Gary Michael Dault considère la série des Snap Paintings, peintes entre 1972 et 1976, comme un temps fort de la carrière de l’artiste, mais aussi comme une des plus belles réalisations de la peinture abstraite canadienne à cette époque, ni plus ni moins. Pour créer ce corpus de toiles, Town met au point une méthode inédite d’application de la peinture, travaillant sur plusieurs œuvres à la fois en raison du long temps de séchage entre chaque étape. Les Snap Paintings sont le résultat d’une action mécanique, à savoir le claquement d’une ficelle chargée de pigments, action répétée sur toute la largeur ou toute la longueur de la toile. Le claquement produit des éclaboussures de part et d’autre de l’empreinte laissée par la ficelle, qui est hautement texturée, comme on peut l’observer dans Snap #40 (1973). Ici, la séquence des couleurs est appliquée dans la direction opposée à l’intérieur du motif biomorphique, au milieu de la composition. Celle-ci n’est pas sans rappeler la texture d’une catalogne, ou encore celle d’un tricot versicolore. Enfin, les trois petits carrés aux combinaisons variées de bleu, de noir et de brun défient leur environnement texturé et créent une tension dans l’œuvre avec leur rigidité bidimensionnelle. Lorsqu’il peint Snap #40, Town est déjà un artiste prolifique et bien établi. Il a représenté le Canada à la Biennale de Venise en 1956 et en 1964 et ses œuvres figurent dans les collections du Solomon R. Guggenheim Museum et du Museum of Modern Art, à New York, ainsi que du Musée des beaux-arts du Canada et du Musée des beaux-arts de l’Ontario. (A. L.)
—
Harold Town was undoubtedly the most visible and gregarious member of Painters Eleven. Larger than life in personality and presence, he became one of the most recognizable figures in mid-century Canadian abstraction, and, in particular, in Toronto’s contemporary art scene. Town exhaustively explored and found success in various forms of representation, technical application, and source material. In fact, the writer and art critic Gary Michael Dault considers the Snap Painting series, produced between 1972 and 1976, to be not only among Town’s strongest works overall, but also among the best abstract paintings of that period in Canada. To create this series, Town perfected a unique method for applying paint, which, given the long drying time between each step, required him to work on several paintings at once. The Snap Paintings are the result of a mechanical process that involves loading a string with paint and snapping it against the canvas—an action that is repeated across the entire length and width of the painting. As the string is snapped it leaves a highly textured imprint of tiny bursts of paint across the surface, as we can see in Snap #40 (1973). In this case, the colour sequence is applied perpendicularly inside the biomorphic form in the centre. The texture is reminiscent of a woven catalogne blanket or a multicoloured knit garment. Finally, three small squares in various combinations of blue, black, and brown stand in contrast to their textured surroundings, creating tension in the work with their two-dimensional rigidity. When he painted Snap #40, Harold Town was already a prolific and well-established artist. He represented Canada at the Venice Biennale in 1956 and 1964, and his works are held in the collections of the Guggenheim Museum, the Museum of Modern Art (NYC), the National Gallery of Canada, and the Art Gallery of Ontario.
Huile sur toile / Oil on canvas
Dimensions
76,2 x 76,2 cm / 30 x 30 in
Signatures
signée et datée au bas à droite; signée deux fois, datée et titrée avec inscription au dos / signed and dated lower right; signed twice, dated and titled with inscription on verso
Provenances
Collection particulière / Private collection, Toronto
Heffel Fine Art Auction House, Post-War & Contemporary Art, Toronto, 31 March 2022 (lot 34)
Heffel Fine Art Auction House, Canadian Post-War & Contemporary Art, Spring 2015 (1st Session), Toronto, 27 May 2015 (lot 38)
Collection particulière / Private collection, Californie
Bibliographie/Literature
DAULT, Gary Michael. Harold Town: The Snap Paintings, Toronto, The Christopher Cutts Gallery, 2010.
Harold Town est sans conteste le plus marquant et le plus grégaire des membres du Groupe des Onze. Personnage plus grand que nature, il devient une des figures les plus célèbres du courant abstrait au Canada au milieu du 20e siècle, en particulier sur la scène torontoise de l’art contemporain. Il explore exhaustivement diverses formes de représentation, techniques d’application et matières brutes, ses essais étant toujours couronnés de succès. D’ailleurs, l’écrivain Gary Michael Dault considère la série des Snap Paintings, peintes entre 1972 et 1976, comme un temps fort de la carrière de l’artiste, mais aussi comme une des plus belles réalisations de la peinture abstraite canadienne à cette époque, ni plus ni moins. Pour créer ce corpus de toiles, Town met au point une méthode inédite d’application de la peinture, travaillant sur plusieurs œuvres à la fois en raison du long temps de séchage entre chaque étape. Les Snap Paintings sont le résultat d’une action mécanique, à savoir le claquement d’une ficelle chargée de pigments, action répétée sur toute la largeur ou toute la longueur de la toile. Le claquement produit des éclaboussures de part et d’autre de l’empreinte laissée par la ficelle, qui est hautement texturée, comme on peut l’observer dans Snap #40 (1973). Ici, la séquence des couleurs est appliquée dans la direction opposée à l’intérieur du motif biomorphique, au milieu de la composition. Celle-ci n’est pas sans rappeler la texture d’une catalogne, ou encore celle d’un tricot versicolore. Enfin, les trois petits carrés aux combinaisons variées de bleu, de noir et de brun défient leur environnement texturé et créent une tension dans l’œuvre avec leur rigidité bidimensionnelle. Lorsqu’il peint Snap #40, Town est déjà un artiste prolifique et bien établi. Il a représenté le Canada à la Biennale de Venise en 1956 et en 1964 et ses œuvres figurent dans les collections du Solomon R. Guggenheim Museum et du Museum of Modern Art, à New York, ainsi que du Musée des beaux-arts du Canada et du Musée des beaux-arts de l’Ontario. (A. L.)
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Harold Town was undoubtedly the most visible and gregarious member of Painters Eleven. Larger than life in personality and presence, he became one of the most recognizable figures in mid-century Canadian abstraction, and, in particular, in Toronto’s contemporary art scene. Town exhaustively explored and found success in various forms of representation, technical application, and source material. In fact, the writer and art critic Gary Michael Dault considers the Snap Painting series, produced between 1972 and 1976, to be not only among Town’s strongest works overall, but also among the best abstract paintings of that period in Canada. To create this series, Town perfected a unique method for applying paint, which, given the long drying time between each step, required him to work on several paintings at once. The Snap Paintings are the result of a mechanical process that involves loading a string with paint and snapping it against the canvas—an action that is repeated across the entire length and width of the painting. As the string is snapped it leaves a highly textured imprint of tiny bursts of paint across the surface, as we can see in Snap #40 (1973). In this case, the colour sequence is applied perpendicularly inside the biomorphic form in the centre. The texture is reminiscent of a woven catalogne blanket or a multicoloured knit garment. Finally, three small squares in various combinations of blue, black, and brown stand in contrast to their textured surroundings, creating tension in the work with their two-dimensional rigidity. When he painted Snap #40, Harold Town was already a prolific and well-established artist. He represented Canada at the Venice Biennale in 1956 and 1964, and his works are held in the collections of the Guggenheim Museum, the Museum of Modern Art (NYC), the National Gallery of Canada, and the Art Gallery of Ontario.