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Robert Roussil, Petit animal, c. 1960
Estimate:
CA$9,000 - CA$12,000
Starting bid:
CA$5,000
Sold
CA$12,000
Live Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Robert Roussil
Description
Techniques/Medium
Bois / Wood
Dimensions
86,4 x 115 x 52,1 cm / 34 x 45 ¼ x 20 ½ in
Signatures
- / -
Provenances
Collection Louise et Bernard Lamarre, Montréal
Acquise directement auprès de l'artiste / Acquired directly from the artist
Bibliographie/Literature
LACROIX, Laurier. « Robert Roussil – Cinq années de travail », Vie des arts, vol. 22, no 90 (printemps 1978), p. 69-70.
TÉTREAU, François. Roussil : Écarlate, Saint-Laurent, Éditions du Trécarré, 1996.
THIBEAULT, Danielle. « Robert Roussil, ce géant de la sculpture », Espace Sculpture, vol. 4, no 3 (printemps 1988), p. 24-27.
En 1956, Robert Roussil s’installe à Tourrettes-sur-Loup, près de Saint-Paul-de-Vence, en France. Les moulins du village, abandonnés et enfouis sous les broussailles du vallon du Cassan, inspirent l’artiste en quête de matériaux et d’un lieu de vie. Durant les années suivantes, le sculpteur entreprend de déblayer le site pour s’y installer avec sa compagne – une tâche colossale qui se transforme en apprentissage quotidien, puis en atelier à ciel ouvert. François Tétreau, dans son introduction à l’œuvre de l’artiste, revient sur cette époque : « Dans le bois et les pierres dont il disposait, et que d’autres eussent jetés, Roussil taillait des sculptures de toute dimension. S’il fallait déraciner un olivier, il en faisait un totem, ou un cheval, comme celui du Musée des beaux-arts du Canada. » Cette période d’intenses découvertes, d’expérimentations et de dur labeur est déterminante dans l’évolution de la carrière de l’artiste. En dégageant les moulins, Roussil entretient un contact permanent avec les matériaux bruts et la matière organique, qui se soumettent à son imagination.
Petit animal s’inscrit dans cette période féconde, où les bois prennent des proportions de plus en plus grandes, puis varient en essence. À cette époque, l’artiste considère désormais la forme et le volume comme faisant partie d’une vision modulaire. « Certaines sculptures peuvent ressembler à des jouets particulièrement ingénieux, puzzles en trois dimensions qu’on aurait envie de démonter pour les reconstruire », écrit la peintre et sculptrice Danielle Thibeault, qui perçoit dans ce corpus « un sens de l’émerveillement proche de celui des enfants ». (A. L.)
—
In 1956, Robert Roussil settled in Tourrettes-sur-Loup, near Saint-Paul-de-Vence, in France. The town’s mills, long abandoned and buried in the brush of the Cassan valley, inspired him in his quest for materials and a place to live. In the years that followed, he began clearing the land to build a home for himself and his life partner—a colossal task that became a daily learning experience—and, eventually, an outdoor studio. In his introduction to Roussil’s work, François Tétreau comments on this period: “Using the wood and rocks he had collected and that others had thrown away, Roussil carved sculptures of every size. If he needed to remove an olive tree, he would transform it into a totem, or a horse, like the one at the National Gallery of Canada.” This period of intense discovery, experimentation, and hard labour was decisive for Roussil’s career. As he uncovered the mills, Roussil engaged in a permanent relationship with the raw materials and organic matter that his imagination would go on to shape.
Petit animal was made during this fertile period, when the proportions of the wood pieces grew in size and varied in species. During this period, Roussil considered form and volume to be part of his modular vision. “Some sculptures can resemble particularly ingenious toys or three-dimensional puzzles that are tempting to take apart and reassemble,” writes the painter and sculptor Danielle Thibeault, who perceives “a sense of child-like wonder” in this body of work.
Bois / Wood
Dimensions
86,4 x 115 x 52,1 cm / 34 x 45 ¼ x 20 ½ in
Signatures
- / -
Provenances
Collection Louise et Bernard Lamarre, Montréal
Acquise directement auprès de l'artiste / Acquired directly from the artist
Bibliographie/Literature
LACROIX, Laurier. « Robert Roussil – Cinq années de travail », Vie des arts, vol. 22, no 90 (printemps 1978), p. 69-70.
TÉTREAU, François. Roussil : Écarlate, Saint-Laurent, Éditions du Trécarré, 1996.
THIBEAULT, Danielle. « Robert Roussil, ce géant de la sculpture », Espace Sculpture, vol. 4, no 3 (printemps 1988), p. 24-27.
En 1956, Robert Roussil s’installe à Tourrettes-sur-Loup, près de Saint-Paul-de-Vence, en France. Les moulins du village, abandonnés et enfouis sous les broussailles du vallon du Cassan, inspirent l’artiste en quête de matériaux et d’un lieu de vie. Durant les années suivantes, le sculpteur entreprend de déblayer le site pour s’y installer avec sa compagne – une tâche colossale qui se transforme en apprentissage quotidien, puis en atelier à ciel ouvert. François Tétreau, dans son introduction à l’œuvre de l’artiste, revient sur cette époque : « Dans le bois et les pierres dont il disposait, et que d’autres eussent jetés, Roussil taillait des sculptures de toute dimension. S’il fallait déraciner un olivier, il en faisait un totem, ou un cheval, comme celui du Musée des beaux-arts du Canada. » Cette période d’intenses découvertes, d’expérimentations et de dur labeur est déterminante dans l’évolution de la carrière de l’artiste. En dégageant les moulins, Roussil entretient un contact permanent avec les matériaux bruts et la matière organique, qui se soumettent à son imagination.
Petit animal s’inscrit dans cette période féconde, où les bois prennent des proportions de plus en plus grandes, puis varient en essence. À cette époque, l’artiste considère désormais la forme et le volume comme faisant partie d’une vision modulaire. « Certaines sculptures peuvent ressembler à des jouets particulièrement ingénieux, puzzles en trois dimensions qu’on aurait envie de démonter pour les reconstruire », écrit la peintre et sculptrice Danielle Thibeault, qui perçoit dans ce corpus « un sens de l’émerveillement proche de celui des enfants ». (A. L.)
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In 1956, Robert Roussil settled in Tourrettes-sur-Loup, near Saint-Paul-de-Vence, in France. The town’s mills, long abandoned and buried in the brush of the Cassan valley, inspired him in his quest for materials and a place to live. In the years that followed, he began clearing the land to build a home for himself and his life partner—a colossal task that became a daily learning experience—and, eventually, an outdoor studio. In his introduction to Roussil’s work, François Tétreau comments on this period: “Using the wood and rocks he had collected and that others had thrown away, Roussil carved sculptures of every size. If he needed to remove an olive tree, he would transform it into a totem, or a horse, like the one at the National Gallery of Canada.” This period of intense discovery, experimentation, and hard labour was decisive for Roussil’s career. As he uncovered the mills, Roussil engaged in a permanent relationship with the raw materials and organic matter that his imagination would go on to shape.
Petit animal was made during this fertile period, when the proportions of the wood pieces grew in size and varied in species. During this period, Roussil considered form and volume to be part of his modular vision. “Some sculptures can resemble particularly ingenious toys or three-dimensional puzzles that are tempting to take apart and reassemble,” writes the painter and sculptor Danielle Thibeault, who perceives “a sense of child-like wonder” in this body of work.