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Serge Lemoyne, Peinture nº 1 (Béliveau), 1975
Estimate:
CA$130,000 - CA$160,000
Sold
CA$156,000
Timed Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Serge Lemoyne
Description
Techniques/Medium
Acrylique sur toile / Acrylic on canvas
Dimensions
76,2 x 122 cm (diptyque) / 30 x 48 in (diptych)
Signatures
signée datée et titrée avec inscription sur le châssis / signed, dated and titled with inscription on the stretcher
Provenances
Acquis directement auprès de l'artiste par la collection particulière actuelle, Acton Vale / Acquired directly from the artist by the current private collection, Acton Vale
Bibliographie/Literature
BEAUDRY, Ève-Lyne. Lemoyne : Hors jeu, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2021.
SAINT-PIERRE, Marcel. Serge Lemoyne, Québec, Musée du Québec, 1988.
Peinture no 1 (Béliveau) de Serge Lemoyne figure parmi les tableaux les plus emblématiques du cycle Bleu, Blanc, Rouge, dont le nom fait référence au club de hockey des Canadiens de Montréal. Cette pièce de résistance, qui s’ajoute à une lignée d’œuvres figuratives créées la même année où se succèdent des joueurs étoiles tels que Ken Dryden, Guy Lafleur et Jean Béliveau, participe au culte du tricolore, déjà répandu dans les années 1970. Dans le présent tableau, l’artiste met en scène le célèbre joueur, qu’on reconnaît au numéro 4 bien visible au dos de son maillot.
Les innovations formelles que Lemoyne met au point en 1975 lui permettent d’enraciner un langage plastique qui fait désormais autorité. L’artiste, qui opte pour une référence populaire afin de véhiculer ses préoccupations picturales, puise librement dans la photographie de reportage pour composer ses cadrages et s’inspire des esthétiques de l’expressionnisme abstrait américain, des Automatistes et des Plasticiens québécois. On retrouve donc, rafraîchis, les aplats, le dripping et la géométrie distinctive, ainsi qu’un habile mariage entre le fond et la forme – autant d’éléments qui font que les tableaux sont capables de raconter une histoire en trois couleurs.
Dans une entrée du journal de l’artiste, le 18 mars 1975, on peut lire un passage particulièrement révélateur de sa démarche : « J’ai terminé trois tableaux aujourd’hui. Ils sont très différents des autres, se [sic] sont des agrandissements de photo, agrandissements d’un cadrage spécifique de joueurs du Canadien. Je suis satisfait dans l’ensemble. » Une inscription manuscrite, « no 1 », sur le croisillon du tableau signé par l’artiste, ainsi que la note consignée dans son journal, nous indique clairement qu’il s’agit du premier tableau de cette série, série qui fera d’ailleurs sa renommée. Une occasion à saisir pour les collectionneurs et collectionneuses aguerris.
(Annie Lafleur)
—
Peinture no 1 (Béliveau) by Serge Lemoyne is one of the most emblematic paintings from his Bleu, Blanc, Rouge cycle, named after the Montreal Canadiens hockey team. This pièce de resistance, part of a series of figurative works created that same year featuring star players such as Ken Dryden, Guy Lafleur, and Jean Béliveau, feeds into the cult-like worship of the Tricolore, which had long been entrenched by the 1970s. In this piece, Lemoyne pays homage to the beloved captain, recognizable by the number 4 emblazoned on the back of his jersey.
The formal innovations that Lemoyne perfected in 1975 allowed him to integrate a visual language that would dominate his work from then on. He used popular references as a tool to address his pictorial concerns, borrowing freely from press photography to help frame his compositions, while drawing aesthetic inspiration from Abstract Expressionist painters from the US, and the Automatistes and Plasticiens from Québec. The result was a fresh take on the flat planes, drippings, distinct geometry, and skillful combining of background and form—each element contributing to the ability of these paintings to tell a story using only three colours.
In his journal entry of March 18, 1975, Lemoyne provides revealing insight into his process: “I finished three paintings today. They’re all quite different from each other; they’re enlargements from photographs, the enlargement of a specific framing of a Canadiens player. Overall, I’m pretty satisfied with them.” A handwritten “No. 1” on the back crossbar of the stretcher, signed by the artist, along with his journal entry, clearly indicates that this was the first painting of this series, one for which he would become famous. Seasoned collectors take note—this is an opportunity worth seizing.
Acrylique sur toile / Acrylic on canvas
Dimensions
76,2 x 122 cm (diptyque) / 30 x 48 in (diptych)
Signatures
signée datée et titrée avec inscription sur le châssis / signed, dated and titled with inscription on the stretcher
Provenances
Acquis directement auprès de l'artiste par la collection particulière actuelle, Acton Vale / Acquired directly from the artist by the current private collection, Acton Vale
Bibliographie/Literature
BEAUDRY, Ève-Lyne. Lemoyne : Hors jeu, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2021.
SAINT-PIERRE, Marcel. Serge Lemoyne, Québec, Musée du Québec, 1988.
Peinture no 1 (Béliveau) de Serge Lemoyne figure parmi les tableaux les plus emblématiques du cycle Bleu, Blanc, Rouge, dont le nom fait référence au club de hockey des Canadiens de Montréal. Cette pièce de résistance, qui s’ajoute à une lignée d’œuvres figuratives créées la même année où se succèdent des joueurs étoiles tels que Ken Dryden, Guy Lafleur et Jean Béliveau, participe au culte du tricolore, déjà répandu dans les années 1970. Dans le présent tableau, l’artiste met en scène le célèbre joueur, qu’on reconnaît au numéro 4 bien visible au dos de son maillot.
Les innovations formelles que Lemoyne met au point en 1975 lui permettent d’enraciner un langage plastique qui fait désormais autorité. L’artiste, qui opte pour une référence populaire afin de véhiculer ses préoccupations picturales, puise librement dans la photographie de reportage pour composer ses cadrages et s’inspire des esthétiques de l’expressionnisme abstrait américain, des Automatistes et des Plasticiens québécois. On retrouve donc, rafraîchis, les aplats, le dripping et la géométrie distinctive, ainsi qu’un habile mariage entre le fond et la forme – autant d’éléments qui font que les tableaux sont capables de raconter une histoire en trois couleurs.
Dans une entrée du journal de l’artiste, le 18 mars 1975, on peut lire un passage particulièrement révélateur de sa démarche : « J’ai terminé trois tableaux aujourd’hui. Ils sont très différents des autres, se [sic] sont des agrandissements de photo, agrandissements d’un cadrage spécifique de joueurs du Canadien. Je suis satisfait dans l’ensemble. » Une inscription manuscrite, « no 1 », sur le croisillon du tableau signé par l’artiste, ainsi que la note consignée dans son journal, nous indique clairement qu’il s’agit du premier tableau de cette série, série qui fera d’ailleurs sa renommée. Une occasion à saisir pour les collectionneurs et collectionneuses aguerris.
(Annie Lafleur)
—
Peinture no 1 (Béliveau) by Serge Lemoyne is one of the most emblematic paintings from his Bleu, Blanc, Rouge cycle, named after the Montreal Canadiens hockey team. This pièce de resistance, part of a series of figurative works created that same year featuring star players such as Ken Dryden, Guy Lafleur, and Jean Béliveau, feeds into the cult-like worship of the Tricolore, which had long been entrenched by the 1970s. In this piece, Lemoyne pays homage to the beloved captain, recognizable by the number 4 emblazoned on the back of his jersey.
The formal innovations that Lemoyne perfected in 1975 allowed him to integrate a visual language that would dominate his work from then on. He used popular references as a tool to address his pictorial concerns, borrowing freely from press photography to help frame his compositions, while drawing aesthetic inspiration from Abstract Expressionist painters from the US, and the Automatistes and Plasticiens from Québec. The result was a fresh take on the flat planes, drippings, distinct geometry, and skillful combining of background and form—each element contributing to the ability of these paintings to tell a story using only three colours.
In his journal entry of March 18, 1975, Lemoyne provides revealing insight into his process: “I finished three paintings today. They’re all quite different from each other; they’re enlargements from photographs, the enlargement of a specific framing of a Canadiens player. Overall, I’m pretty satisfied with them.” A handwritten “No. 1” on the back crossbar of the stretcher, signed by the artist, along with his journal entry, clearly indicates that this was the first painting of this series, one for which he would become famous. Seasoned collectors take note—this is an opportunity worth seizing.