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Françoise Sullivan, Je parle (nº 5) le soir fait avec les corbeaux, 1982
Estimate:
CA$20,000 - CA$30,000
Ended
Timed Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
Françoise Sullivan
Description
Techniques/Medium
Acrylique, branches et collage sur toile non tendue / Acrylic, branches and collage on unstretched canvas
Dimensions
185 x 195 cm / 72 ⅞ x 76 ¾ in
Signatures
signée, datée et titrée au dos avec inscription / signed, dated and titled on verso with inscription
Provenances
Acquis directement auprès de l'artiste par la collection particulière actuelle, Montréal / Acquired directly from the artist by the current private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
GÉRIN, Annie. Françoise Sullivan : Sa vie et son œuvre, traduit de l’anglais par Ginette Jubinville, Toronto, Institut de l’art canadien, 2018.
Je parle (no 5) le soir fait avec les corbeaux fait partie d’une série de peintures, les Tondos (1980-1982), qui comportent des éléments tridimensionnels. De forme irrégulière, sans cadre et accrochés directement au mur, ces tableaux sont constitués de fragments de toile peints grossièrement – ici dans des tons de bleu, de mauve et de brun. Les fragments sont cousus ensemble et juxtaposés de façon à suggérer le mouvement des plaques tectoniques. Dans le présent tableau, la branche, tantôt insérée dans une découpe, tantôt collée sur la surface, rompt avec la picturalité de la toile en mettant en évidence sa matérialité. L’œuvre sur papier intitulée Je parle (no 5) le soir fait avec les corbeaux no 11 (1983, coll. du Musée national des beaux-arts du Québec) constitue le pendant de cette pièce spectaculaire. Le MNBAQ, d’ailleurs, compte plusieurs pièces de ce corpus singulier, notamment Je parle (no 16) l’arbre (1983) et Je parle (no 1) la porte (1982), ce qui montre tout son intérêt et toute son importance. En 1993, lors de la rétrospective Françoise Sullivan organisée par l’établissement, l’artiste présente la chorégraphie Je parle, interprétée par Ginette Boutin. Vêtue pour l’occasion d’une des peintures circulaires, la danseuse déclame : « Je parle le pin, le sapin, le peuplier… je parle le sentier de l’aube… je parle la grande main du vent… je parle la nuit faite avec le corbeau… » Pour la professeure d’histoire et théorie de l’art Annie Gérin, « ces œuvres inclassables [les Tondos] sont toutes des fusions entre art visuel, danse et poésie ». La série ultérieure Cycle crétois (1983-1985) regroupe une vingtaine d’œuvres également circulaires qui marquent le retour de Sullivan à la figuration. (A. L.)
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Je parle (no 5) le soir fait avec les corbeaux is part of a series of paintings titled Tondos (1980–82) that incorporate three-dimensional elements. Irregular in form, frameless, and hung directly on the wall, they are composed of roughly painted scraps of canvas—in this case, in blue, mauve, and brown tones. The pieces are sewn together and juxtaposed in a way that suggests the movement of tectonic plates. In this particular work, a branch—either tucked behind a bit of canvas or glued to the surface—interrupts the painting’s pictorial quality by emphasizing its materiality. A companion piece to this spectacular painting is a work on paper titled Je parle (no 5) le soir fait avec les corbeaux no 11 (1983, collection of the Musée national des beaux-arts du Québec). The MNBAQ has several examples from this unique body of work, including Je parle (no 16) l’arbre (1983) and Je parle (no 1) la porte (1982), which speaks to its noteworthiness and importance. In 1993, during the museum’s retrospective exhibition Françoise Sullivan, the artist presented her choreography Je parle, performed by Ginette Boutin. Dressed for the occasion in one of Sullivan’s circular paintings, Boutin recited, “Je parle le pin, le sapin, le peuplier… je parle le sentier de l’aube… je parle la grande main du vent… je parle la nuit faite avec le corbeau…” [I speak pine, fir, and poplar … I speak the path of daybreak … I speak the broad hand of the wind … I speak the night made of raven …] For the professor of history and theory Annie Gérin, “these unclassifiable works [the Tondos] are a fusion of visual art, dance, and poetry.” A later series of Sullivan’s, Cycle crétois (1983–85), brings together approximately twenty other circular paintings that mark her return to figuration.
Acrylique, branches et collage sur toile non tendue / Acrylic, branches and collage on unstretched canvas
Dimensions
185 x 195 cm / 72 ⅞ x 76 ¾ in
Signatures
signée, datée et titrée au dos avec inscription / signed, dated and titled on verso with inscription
Provenances
Acquis directement auprès de l'artiste par la collection particulière actuelle, Montréal / Acquired directly from the artist by the current private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
GÉRIN, Annie. Françoise Sullivan : Sa vie et son œuvre, traduit de l’anglais par Ginette Jubinville, Toronto, Institut de l’art canadien, 2018.
Je parle (no 5) le soir fait avec les corbeaux fait partie d’une série de peintures, les Tondos (1980-1982), qui comportent des éléments tridimensionnels. De forme irrégulière, sans cadre et accrochés directement au mur, ces tableaux sont constitués de fragments de toile peints grossièrement – ici dans des tons de bleu, de mauve et de brun. Les fragments sont cousus ensemble et juxtaposés de façon à suggérer le mouvement des plaques tectoniques. Dans le présent tableau, la branche, tantôt insérée dans une découpe, tantôt collée sur la surface, rompt avec la picturalité de la toile en mettant en évidence sa matérialité. L’œuvre sur papier intitulée Je parle (no 5) le soir fait avec les corbeaux no 11 (1983, coll. du Musée national des beaux-arts du Québec) constitue le pendant de cette pièce spectaculaire. Le MNBAQ, d’ailleurs, compte plusieurs pièces de ce corpus singulier, notamment Je parle (no 16) l’arbre (1983) et Je parle (no 1) la porte (1982), ce qui montre tout son intérêt et toute son importance. En 1993, lors de la rétrospective Françoise Sullivan organisée par l’établissement, l’artiste présente la chorégraphie Je parle, interprétée par Ginette Boutin. Vêtue pour l’occasion d’une des peintures circulaires, la danseuse déclame : « Je parle le pin, le sapin, le peuplier… je parle le sentier de l’aube… je parle la grande main du vent… je parle la nuit faite avec le corbeau… » Pour la professeure d’histoire et théorie de l’art Annie Gérin, « ces œuvres inclassables [les Tondos] sont toutes des fusions entre art visuel, danse et poésie ». La série ultérieure Cycle crétois (1983-1985) regroupe une vingtaine d’œuvres également circulaires qui marquent le retour de Sullivan à la figuration. (A. L.)
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Je parle (no 5) le soir fait avec les corbeaux is part of a series of paintings titled Tondos (1980–82) that incorporate three-dimensional elements. Irregular in form, frameless, and hung directly on the wall, they are composed of roughly painted scraps of canvas—in this case, in blue, mauve, and brown tones. The pieces are sewn together and juxtaposed in a way that suggests the movement of tectonic plates. In this particular work, a branch—either tucked behind a bit of canvas or glued to the surface—interrupts the painting’s pictorial quality by emphasizing its materiality. A companion piece to this spectacular painting is a work on paper titled Je parle (no 5) le soir fait avec les corbeaux no 11 (1983, collection of the Musée national des beaux-arts du Québec). The MNBAQ has several examples from this unique body of work, including Je parle (no 16) l’arbre (1983) and Je parle (no 1) la porte (1982), which speaks to its noteworthiness and importance. In 1993, during the museum’s retrospective exhibition Françoise Sullivan, the artist presented her choreography Je parle, performed by Ginette Boutin. Dressed for the occasion in one of Sullivan’s circular paintings, Boutin recited, “Je parle le pin, le sapin, le peuplier… je parle le sentier de l’aube… je parle la grande main du vent… je parle la nuit faite avec le corbeau…” [I speak pine, fir, and poplar … I speak the path of daybreak … I speak the broad hand of the wind … I speak the night made of raven …] For the professor of history and theory Annie Gérin, “these unclassifiable works [the Tondos] are a fusion of visual art, dance, and poetry.” A later series of Sullivan’s, Cycle crétois (1983–85), brings together approximately twenty other circular paintings that mark her return to figuration.