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Fernand Leduc, Feux de la nuit, 1956
Estimate:
CA$20,000 - CA$30,000
Sold
CA$32,400
Timed Auction
BYDealers – Art d’après-guerre & contemporain / Post-War & Contemporary Art
ARTIST
Fernand Leduc
Description
Techniques/Medium
Huile sur toile / Oil on canvas
Dimensions
99,7 x 72,4 cm / 39 ¼ x 28 ½ in
Signatures
signée et datée au bas à droite; titrée sur le châssis / signed and dated lower right; titled on the stretcher
Provenances
Galerie Denyse Delrue, Montréal
Collection particulière / Private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
MARTIN, Michel. « Fernand Leduc, au fil de l’œuvre », dans Fernand Leduc : Libérer la lumière, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2006.
DOUCE DE LA SALLE, Sylvie, Jean-Pierre DUQUETTE, Charles DELLOYE, David BURNETT, Alain PARENT, Maïthé VALLÈS-BLED et Fernand LEDUC. Fernand Leduc de 1943 à 1985, Chartres, Musée des beaux-arts de Chartres, 1985.
L’abstraction construite se déploie dans l’œuvre de Fernand Leduc de 1954 à 1959 – d’abord dans une version soft-edge, puis elle évolue jusqu’à devenir une systématisation des constructions orthogonales. Le rectiligne s’incline à la recherche d’un équilibre entre les plans vibrants qui s’opposent et se répondent, soutenus par une gamme chromatique sophistiquée. Les pôles extrêmes, noirs et blancs, approfondissent l’espace pictural, tandis que les tons chauds et froids illuminent les surfaces planes. Toute lumière est déviée par ricochet sur l’arête de la toile ou demeure suspendue dans l’espace, tranchante. Ici, les « feux de la nuit » se déclinent en éclats lunaires et citadins, entre chien et loup. Étudiant une œuvre de la même fournée, Module géodésique (1956), Michel Martin trace les grandes lignes des préoccupations plastiques de Leduc : « L’œuvre, criante de vivacité et de dynamisme, trouve son sens profond dans la fragmentation organisée de l’espace en plans géométriques colorés distincts, l’aire de chacun étant définie par la rencontre de segments linéaires rectilignes dont les prolongements à l’infini déterminent les grands axes justifiant l’équilibre de la composition. »
Né en 1916 à Viauville, au Québec, Fernand Leduc s’associe aux Automatistes durant ses études à l’École des beaux-arts de Montréal. Vers le milieu des années 1950, ses recherches picturales convergent vers la voie des Plasticiens. Très actif en 1956, Leduc devient fondateur et président de l’Association des artistes non figuratifs de Montréal, dont la première exposition se tient au restaurant Hélène-de-Champlain, sur l’île Sainte-Hélène. Son œuvre fait l’objet de nombreuses rétrospectives depuis 1970. En France, le Musée des beaux-arts de Chartres et le Musée du Nouveau Monde de La Rochelle organisent, en 1985, une rétrospective de son œuvre qui circulera aussi au Canada. Leduc reçoit le prix Louis-Philippe-Hébert en 1979, le prix Paul-Émile-Borduas en 1988 et le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2007. Après avoir vécu de nombreuses années en France et en Italie, il revient à Montréal en 2006, où il s’éteint en 2014.
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Constructed abstraction appeared in the work of Fernand Leduc from 1954 to 1959, initially in a soft-edged version that would evolve into a systemization of orthogonal structures. Straight lines slant, seeking balance between the vibrant planes that contrast with and echo each other, bolstered by a sophisticated chromatic range. The extreme poles, blacks and whites, give depth to the pictorial space, while warm and cool hues illuminate the flat planes. All light ricochets off the sides of the frame or remains suspended along its sharp edge. These “feux de la nuit” appear as flashes of moonlight or city life, between dusk and dawn. Michel Martin, in reference to another work from the same period titled Module géodésique (1956), outlines Leduc’s formal concerns this way: “The work is alive with intensity and dynamism, and it finds deeper meaning in the organized fragmentation of space into distinctly coloured geometric planes, in which each area is defined by the meeting of rectilinear segments whose infinite extensions determine the main axes that account for the composition’s balance.”
Fernand Leduc was born in Viauville, Quebec, in 1916. He joined the Automatistes while still a student at the Montreal School of Fine Arts, but in the mid-1950s his pictorial explorations brought him closer to the Plasticiens movement. His work has been the subject of many retrospectives since the 1970s. The Musée des beaux-arts de Chartres and the Musée du Nouveau Monde de La Rochelle organized a retrospective of his work in 1985, which would later tour Canada. Leduc was awarded the Prix Louis- Philippe Hébert in 1979, the Prix Paul-Émile-Borduas in 1988, and the Governor General’s Award in Visual and Media Arts in 2007. In 2006, after living for many years in Paris and Italy, Leduc returned to Montreal, where he remained until his death in 2014.
Huile sur toile / Oil on canvas
Dimensions
99,7 x 72,4 cm / 39 ¼ x 28 ½ in
Signatures
signée et datée au bas à droite; titrée sur le châssis / signed and dated lower right; titled on the stretcher
Provenances
Galerie Denyse Delrue, Montréal
Collection particulière / Private collection, Montréal
Bibliographie/Literature
MARTIN, Michel. « Fernand Leduc, au fil de l’œuvre », dans Fernand Leduc : Libérer la lumière, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, 2006.
DOUCE DE LA SALLE, Sylvie, Jean-Pierre DUQUETTE, Charles DELLOYE, David BURNETT, Alain PARENT, Maïthé VALLÈS-BLED et Fernand LEDUC. Fernand Leduc de 1943 à 1985, Chartres, Musée des beaux-arts de Chartres, 1985.
L’abstraction construite se déploie dans l’œuvre de Fernand Leduc de 1954 à 1959 – d’abord dans une version soft-edge, puis elle évolue jusqu’à devenir une systématisation des constructions orthogonales. Le rectiligne s’incline à la recherche d’un équilibre entre les plans vibrants qui s’opposent et se répondent, soutenus par une gamme chromatique sophistiquée. Les pôles extrêmes, noirs et blancs, approfondissent l’espace pictural, tandis que les tons chauds et froids illuminent les surfaces planes. Toute lumière est déviée par ricochet sur l’arête de la toile ou demeure suspendue dans l’espace, tranchante. Ici, les « feux de la nuit » se déclinent en éclats lunaires et citadins, entre chien et loup. Étudiant une œuvre de la même fournée, Module géodésique (1956), Michel Martin trace les grandes lignes des préoccupations plastiques de Leduc : « L’œuvre, criante de vivacité et de dynamisme, trouve son sens profond dans la fragmentation organisée de l’espace en plans géométriques colorés distincts, l’aire de chacun étant définie par la rencontre de segments linéaires rectilignes dont les prolongements à l’infini déterminent les grands axes justifiant l’équilibre de la composition. »
Né en 1916 à Viauville, au Québec, Fernand Leduc s’associe aux Automatistes durant ses études à l’École des beaux-arts de Montréal. Vers le milieu des années 1950, ses recherches picturales convergent vers la voie des Plasticiens. Très actif en 1956, Leduc devient fondateur et président de l’Association des artistes non figuratifs de Montréal, dont la première exposition se tient au restaurant Hélène-de-Champlain, sur l’île Sainte-Hélène. Son œuvre fait l’objet de nombreuses rétrospectives depuis 1970. En France, le Musée des beaux-arts de Chartres et le Musée du Nouveau Monde de La Rochelle organisent, en 1985, une rétrospective de son œuvre qui circulera aussi au Canada. Leduc reçoit le prix Louis-Philippe-Hébert en 1979, le prix Paul-Émile-Borduas en 1988 et le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2007. Après avoir vécu de nombreuses années en France et en Italie, il revient à Montréal en 2006, où il s’éteint en 2014.
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Constructed abstraction appeared in the work of Fernand Leduc from 1954 to 1959, initially in a soft-edged version that would evolve into a systemization of orthogonal structures. Straight lines slant, seeking balance between the vibrant planes that contrast with and echo each other, bolstered by a sophisticated chromatic range. The extreme poles, blacks and whites, give depth to the pictorial space, while warm and cool hues illuminate the flat planes. All light ricochets off the sides of the frame or remains suspended along its sharp edge. These “feux de la nuit” appear as flashes of moonlight or city life, between dusk and dawn. Michel Martin, in reference to another work from the same period titled Module géodésique (1956), outlines Leduc’s formal concerns this way: “The work is alive with intensity and dynamism, and it finds deeper meaning in the organized fragmentation of space into distinctly coloured geometric planes, in which each area is defined by the meeting of rectilinear segments whose infinite extensions determine the main axes that account for the composition’s balance.”
Fernand Leduc was born in Viauville, Quebec, in 1916. He joined the Automatistes while still a student at the Montreal School of Fine Arts, but in the mid-1950s his pictorial explorations brought him closer to the Plasticiens movement. His work has been the subject of many retrospectives since the 1970s. The Musée des beaux-arts de Chartres and the Musée du Nouveau Monde de La Rochelle organized a retrospective of his work in 1985, which would later tour Canada. Leduc was awarded the Prix Louis- Philippe Hébert in 1979, the Prix Paul-Émile-Borduas in 1988, and the Governor General’s Award in Visual and Media Arts in 2007. In 2006, after living for many years in Paris and Italy, Leduc returned to Montreal, where he remained until his death in 2014.