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Marc-Aurèle Fortin, Hochelaga, c. 1930
Estimate:
CA$10,000 - CA$12,000
Ended
Timed Auction
BYDealers – Art d’après-guerre & contemporain / Post-War & Contemporary Art
ARTIST
Marc-Aurèle Fortin
Description
Techniques/Medium
Aquarelle sur papier / Watercolour on paper
Dimensions
27,3 x 36,5 cm / 10 ¾ x 14 ⅜ in
Signatures
signée au bas à gauche / signed lower left
Provenances
Galerie Walter Klinkhoff, Montréal
Collection particulière / Private collection, Toronto
Bibliographie/Literature
GRANDBOIS, Michèle. « L’art du promeneur aux couleurs claires sur des fonds sombres », dans GRANDBOIS, Michèle (dir./ed.), Marc-Aurèle Fortin : L’expérience de la couleur, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, et Montréal, Éditions de l’Homme, 2011.
LABERGE, Albert. « Ouverture de l’exposition de l’Académie canadienne », La Presse, 22 novembre 1929, p. 15. [Cité dans Grandbois, 2011.]
ROBERT, Guy. Marc-Aurèle Fortin : L’homme à l’œuvre, Ottawa, Stanké, 1976.
Exposition/Exhibition
Marc-Aurèle Fortin : Exposition rétrospective, Galerie Walter Klinkhoff, Montréal, du 16 au 30 septembre 2006

Les aquarelles de Marc-Aurèle Fortin trouvent chez le critique Albert Laberge, pour qui les vues d’Hochelaga font l’effet de petits chefs-d’œuvre, leur plus fervent admirateur : « Marc-Aurèle Fortin expose une magistrale aquarelle qui est le poème des grandes villes modernes. C’est intitulé Vue d’Hochelaga. Dans un large panorama, l’artiste nous montre la multitude des clochers, des usines, des manufactures, des magasins, des habitations, des arbres. […] Cela est vivant, éclatant de coloris. » Exécutée dans la foulée des « aquarelles pures[1] », la présente œuvre, vu ses nombreuses qualités plastiques, est digne de tous les éloges. Selon Michèle Grandbois, le rayonnement de l’œuvre de Fortin, au Canada comme à l’étranger, est largement attribuable à ses vues d’Hochelaga dans les années 1930. Par ailleurs, les musées ontariens ont été les premiers à faire l’acquisition des travaux de l’aquarelliste, contribuant ainsi à la reconnaissance de l’artiste.

Dans Hochelaga (c. 1930), le premier plan s’ouvre sur un petit sentier où deux personnages s’engagent dans les fabuleux dédales des ruelles et des rues. Un ciel orageux déverse une pluie drue qui s’apprête à laver toute la ville : un drame se joue au milieu de cette scène déchirée entre les vestiges d’un mode de vie paysan et la mutation industrielle qui s’opère et transforme le visage de ce quartier, toujours aussi pittoresque. Comme l’explique Guy Robert, « les centaines d’œuvres de la longue suite d’Hochelaga font de Fortin un remarquable témoin, qui décrit avec abondance et justesse l’invasion industrielle dans un quartier de Montréal entre 1925 et 1935 ». Les compositions de cette suite reposent sur un judicieux étagement de l’agglomération résidentielle, à l’orée d’un boisé à flanc de montagnes. Le ciel, ample et expressif, surplombe le massif et engloutit la ville par sa majesté.

[1] « L’aquarelle pure, c’est excessivement difficile, c’est la science du grand lavis qui est la plus exigeante, car il n’y a pas de retouche possible », confie Marc-Aurèle Fortin. Fondation Marc-Aurèle Fortin. En ligne : <www.fondationmafortin.org/fr/aqua.html> [page consultée en mars 2022].



For the art critic Albert Laberge, one of Marc-Aurèle Fortin’s greatest admirers, the artist’s watercolour depictions of Hochelaga are like little masterpieces: “Marc-Aurèle Fortin presents an exceptional watercolour that is an ode to large, modern cities. It is titled Vue d’Hochelaga. In a broad panorama, Fortin portrays a multitude of steeples, factories, manufacturers, stores, dwellings, trees … It is alive, bursting with colour.” Given its many formal qualities, the present work, produced as part of his “pure watercolours,”[1] is worthy of the abundant praise it has garnered. According to Michèle Grandbois, Fortin’s renown, both in Canada and abroad, is largely attributable to his views of Hochelaga in the 1930s. Incidentally, Ontario museums were the first to acquire the watercolourist’s works, thus contributing to his recognition.

In Hochelaga (c. 1930), the foreground opens onto a small path where two figures wander along winding streets and alleyways. In the distance, a stormy sky unleashes a torrent of rain that will soon wash over the city: a drama is unfolding here, as the vestiges of rural life clash with the arrival of industries that are transforming the face of this still-picturesque district. As Guy Robert explains, “The hundreds of works that form Fortin’s Hochelaga suite make him a remarkable witness—one who has generously and accurately described the industrial invasion of this Montréal neighbourhood between 1925 and 1935.” The compositions in this series are first and foremost based on the judicious terraced arrangement of residential buildings on the edge of a wooded mountainside. Above, the vast and expressive sky that overhangs the mountains engulfs the city in its majesty.

[1] “Pure watercolour is excessively difficult. It’s the science of flat wash drawing which demands the most because no retouching is possible,” explains Marc-Aurèle Fortin. Fondation Marc-Aurèle Fortin. Online : http://www.fondationmafortin.org/en/water.html [Accessed March 2022]