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Lot Is Closed
5
Edward John (E. J.) Hughes, Above Ganges Harbour (Salt Spring Island, BC), 1974
Estimate:
CA$150,000 - CA$200,000
Sold
CA$132,000
Timed Auction
BYDealers – Art d’après-guerre & contemporain / Post-War & Contemporary Art
Description
Technique / Medium:
Huile sur toile / Oil on canvas
Dimensions:
61 x 91,4 cm / 24 x 36 in
Signature:
Signée et datée au bas à gauche; signée, titrée et datée sur le châssis avec annotation de l'artiste sur papier / Signed and dated lower left; signed, titled and dated on the stretcher with original handwritten notation on paper
Provenance:
Dominion Gallery, Montréal
Collection particulière / Private collection, Montréal

Le 5 mars 1970, l’artiste E. J. Hughes écrit à sa sœur, Zoie : « À partir de juillet et pour trois mois, je vais changer d’air grâce à une subvention de projet à court terme du Conseil des arts du Canada. Même si je fais bien plus d’argent maintenant, Zoie, j’ai besoin de ce supplément pour pouvoir mettre le travail d’atelier de côté quelque temps. Le changement, comme je l’ai sans doute déjà mentionné, consiste à faire des croquis en plein air près d’ici, au sud-est de l’île de Vancouver. »

Tous les quatre ans, Hughes part à la recherche de sujets pour ses peintures. « Je ne prévois pas d’aller à plus de 80 kilomètres de chez moi, poursuit-il, alors je pourrai rentrer tous les soirs. Nous avons une nouvelle Pontiac Laurentian qui, je l’espère, continuera de rouler aussi bien qu’en ce moment. » Il a l’habitude de croquer ses sujets in situ, au crayon, puis de les peindre à l’huile plusieurs années plus tard. C’est le cas de la toile Above Ganges Harbour, réalisée en 1974.

Depuis sa demeure à Shawnigan Lake, sur l’île de Vancouver, Hughes se rend à Crofton et prend le traversier vers l’île Salt Spring. Il s’arrête sur le chemin Beddis, juste au sud de Ganges, là où les versants rocheux des collines de l’île Galiano forment un décor intéressant.

Contrairement aux membres du Groupe des Sept, qui peignent surtout des paysages inhabités, Hughes a quelque chose d’un historien des sociétés. En effet, la toile montre une maison en construction, la première d’un nouveau lotissement, présage de ce qui attend la plus populeuse des îles Gulf. La colonette de service provisoire, les barils d’huile, les piles de bois d’œuvre, le chemin non asphalté et la porte manquante sont autant d’éléments qui dénotent une zone en transition. Sous un impressionnant ciel nuageux, le havre de Ganges grouille de bateaux de pêche et de bateaux de plaisance tandis qu’à droite, un traversier de BC Ferries emprunte le détroit Active Pass pour se rendre à Vancouver.

En 1951, le propriétaire de la galerie Dominion de Montréal, Max Stern, acquiert l’ensemble des peintures de Hughes et s’engage par contrat à acheter celles à venir, arrangement qui dure jusqu’à la fermeture de la galerie en 2000. Cette magnifique peinture des îles Gulf, achetée à la galerie peu de temps après sa réalisation en 1974, n’a jamais été exposée publiquement. Malgré son apparence primitive, voire naïve, tout dans cette œuvre charmante atteste la technique irréprochable d’un des artistes les plus appréciés de l’Ouest du Canada.

Robert Amos, artiste et auteur

Robert Amos est le biographe officiel d’E. J. Hughes. En plus d’avoir publié quatre ouvrages sur cet artiste, il s’emploie à dresser le catalogue raisonné de son œuvre.



On March 5, 1970, artist E. J. Hughes wrote to his sister, Zoie, “Starting in July, I’ll have a change for three months, thanks to the short term grant from Canada Council. Although my income is a lot better now, Zoie, I still need this extra amount in order to break off studio work for any length of time. The change, as I probably mentioned before, is sketching out-of-doors on the nearby areas of the lower east coast of Vancouver Island.”

Every four years, Hughes made trips to gather material for his paintings. “As I don’t plan to sketch more than 50 miles from home,” he continued, “I can come home every night. We have a new Pontiac Laurentian which I hope will keep performing well as it does right now.” His habit was to draw his subjects on location, in pencil, and then paint them in oils years later. Above Ganges Harbour (1974) is one such subject.

From his home at Shawnigan Lake on Vancouver Island, Hughes drove to Crofton and took the ferry to Salt Spring Island. On the Beddis Bay Road, he stopped to sketch just south of the town of Ganges, where the rocky hillsides of Galiano Island form an engaging backdrop.

In contrast to the Group of Seven, who typically painted uninhabited landscapes, Hughes was a subtle social historian. A house under construction is featured, the first of a new subdivision. This was surely a sign of things to come on Salt Spring, the most populous of the Gulf Islands. The temporary power pole, oil barrels and stacks of lumber, the unfinished road and the missing door—all identify this as a zone in transition. Beneath an impressive cloudscape, Ganges Harbour is busy with fishing boats and pleasure craft, while a BC ferry makes its way to Vancouver through Active Pass on the right.

In 1951, Max Stern of Montreal’s Dominion Gallery purchased everything Hughes had painted and contracted to buy his entire output from that time forward, an arrangement that continued until the gallery closed in 2000. This fine painting of the Gulf Islands was purchased from the gallery shortly after Hughes created it in 1974 and has never before been publicly exhibited. At a glance, Above Ganges Harbour may seem primitive, almost naive. Yet a mastery of technique is evident everywhere in this charming painting by one of Western Canada’s most beloved artists.

Robert Amos, artist and author.

Mr. Amos is the official biographer of E. J. Hughes and in addition to four books on the artist he has compiled the Hughes Catalogue Raisonne.