152,4 x 152,4 cm / 60 x 60 in

Durant les années 1970, les damiers et les triangles font leur apparition dans la grille plastique de Guido Molinari, qui relance le dynamisme chromatique interne dans son oeuvre. Dans cette pièce issue de la série Triangulaire et datée de 1974, quatre quadrilatères sont découpés en deux triangles isocèles qui se rejoignent au centre de la toile. L’opposition chromatique – magenta-mauve et rose-orangé – permet le rabattement des plans, en plus de créer une illusion d’optique qui fait rebondir l’oeil d’une surface à l’autre à la recherche d’une solution à l’équation géométrique. Les deux axes formant une croix atteignent les quatre côtés du tableau de manière à embrasser la totalité de l’espace pictural, subdivisé en tonalités harmoniques et raffinées. Ce système triangulaire va se complexifier dans certains tableaux de cette fournée, où les angles et les axes seront déviés de leur course dans un superbe jeu de plis et de replis. Ici, la permutation des éléments repose sur le principe d’espaces réversibles, qui fait son entrée dans les tableaux à bandes élaborés au milieu des années 1960.
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During the 1970s, checkerboards and triangles made their appearance in Guido Molinari’s formal grid pattern, reviving the internal chromatic dynamism of his work. In this piece from the Triangulaire series, dated 1974, four quadrilaterals are sectioned in two isosceles triangles that meet at the centre of the painting. The chromatic opposition of magenta-mauve and orangey-pink enables a folding-in of colour planes while also creating an optical illusion that causes our eye to rebound from one surface to another as we strive to solve the geometric equation. The two axes form a cross that reaches to the four sides of the painting, encompassing the entire pictorial space and subdividing it into harmonic and refined tonalities. This triangular system would become more complex in some of the other paintings in this series, in which angles and axes are deflected from their path in a superb play of enfolded planes. Here, the permutation of elements relies on a principle of reversible spaces that Molinari first developed in the vertical band paintings of the mid-1960s.

Acrylique sur toile / Acrylic on canvas

signée et datée au dos / signed and titled verso