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Edmund Alleyn, À découvert, 1962-1963
Estimate:
CA$17,000 - CA$22,000
Sold
CA$13,200
Timed Auction
BYDealers Post-War & Contemporary Spring // Art d'après-guerre & contemporain Printemps
ARTIST
Edmund Alleyn
Size
99,4 x 72,7 cm / 39.125 x 28.625 in
Description
Issu de la Suite indienne (1962-1964), le présent tableau incarne les éléments les plus représentatifs de cette période fulgurante dont les « coloris audacieux de vert, orange et rose, [traduisent] une félicité proche de la joie ». En 1962, à Paris, Edmund Alleyn trouve l’amour. Tandis que les cœurs s’enflamment, éperdument amoureux, le peintre exprime cette passion sur la toile en allumant l’espace pictural de riches couleurs précédemment absentes de ses œuvres, où dominaient jusque-là les teintes de beige, de brun et de gris. Installé en France depuis 1955, Alleyn entreprend de se reconnecter à ses origines en puisant à même une mémoire ancestrale, qu’il peuple librement de « personnages d’une tribu inventée », selon Jennifer Alleyn, d’animaux et de plantes indigènes qui croissent et se tortillent frénétiquement.
Comme la plupart des tableaux de cette suite, À découvert (1962-63) présente un élément central autour duquel gravite une nature luxuriante et bourdonnante. Grappe de fleurs au bout d’une tige, grains de pollen répandus par le vent, le motif floral emprunte également à une mythologie de l’intime. En mariant une iconographie amérindienne à celle plus privée d’un amour naissant, Alleyn parvient à élaborer des œuvres fécondes et réjouissantes, dont la gestuelle n’est pas sans rappeler l’expressionnisme abstrait et dont la richesse des motifs – doublés des thématiques de la beauté, de l’érotisme, de la vie et de la mort – fait écho au surréalisme.
D’autres tableaux exécutés la même année, tels que La fiancée, Poussée et Au creux de l’été, ont ceci en commun qu’ils font voir « un univers à la fois marin et terrestre (chère à la mythologie des peuples autochtones) », écrit Mona Hakim, conférant à l’œuvre À découvert, ainsi qu’à toute la Suite indienne, une originalité, une vivacité et une énergie qui tranchent avec la période antérieure de l’artiste.
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This painting from Edmund Alleyn’s Suite indienne (1962-1964) embodies the most representative elements of this prolific period, notably the “bold greens, oranges, and pinks [that convey] a near-blissful kind of happiness.” In 1962, while living in Paris, Alleyn fell deeply in love with the woman whom he would soon marry. Filled with burgeoning desire, he transformed his passion into luminous and richly coloured paintings—a sharp contrast from the beige, brown, and grey tones of his previous works. After living in France for nearly a decade, Alleyn wished to reconnect with his roots by drawing on his ancestral memory, which he freely populated with, as Jennifer Alleyn describres, “characters from a fictional tribe” of indigenous flora and fauna that frenetically twist and rise.
Like most paintings in this series, À découvert (1962-63) features a central element surrounded by a lush and vibrant natural world. Floral elements, including a bunch of flowers on a stem and pollen grains carried by the wind, also belong to a more intimate domain. By coupling Indigenous iconography with the private realm of young love, Alleyn creates a series of fertile and joyful works with the gestural energy of Abstract Expressionism. The rich motifs, combined with the themes of beauty, eroticism, life, and death, are also reminiscent of Surrealism.
Other paintings created that year, such as La fiancée, Poussée, and Au creux de l’été, are equally adept at representing “both a marine and terrestrial universe (cherished themes in Indigenous mythology)” writes Mona Hakim, that give this work, and the entire Suite indienne, a sense of originality, vivacity, and energy that marks a clean departure from Alleyn’s previous works.
Comme la plupart des tableaux de cette suite, À découvert (1962-63) présente un élément central autour duquel gravite une nature luxuriante et bourdonnante. Grappe de fleurs au bout d’une tige, grains de pollen répandus par le vent, le motif floral emprunte également à une mythologie de l’intime. En mariant une iconographie amérindienne à celle plus privée d’un amour naissant, Alleyn parvient à élaborer des œuvres fécondes et réjouissantes, dont la gestuelle n’est pas sans rappeler l’expressionnisme abstrait et dont la richesse des motifs – doublés des thématiques de la beauté, de l’érotisme, de la vie et de la mort – fait écho au surréalisme.
D’autres tableaux exécutés la même année, tels que La fiancée, Poussée et Au creux de l’été, ont ceci en commun qu’ils font voir « un univers à la fois marin et terrestre (chère à la mythologie des peuples autochtones) », écrit Mona Hakim, conférant à l’œuvre À découvert, ainsi qu’à toute la Suite indienne, une originalité, une vivacité et une énergie qui tranchent avec la période antérieure de l’artiste.
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This painting from Edmund Alleyn’s Suite indienne (1962-1964) embodies the most representative elements of this prolific period, notably the “bold greens, oranges, and pinks [that convey] a near-blissful kind of happiness.” In 1962, while living in Paris, Alleyn fell deeply in love with the woman whom he would soon marry. Filled with burgeoning desire, he transformed his passion into luminous and richly coloured paintings—a sharp contrast from the beige, brown, and grey tones of his previous works. After living in France for nearly a decade, Alleyn wished to reconnect with his roots by drawing on his ancestral memory, which he freely populated with, as Jennifer Alleyn describres, “characters from a fictional tribe” of indigenous flora and fauna that frenetically twist and rise.
Like most paintings in this series, À découvert (1962-63) features a central element surrounded by a lush and vibrant natural world. Floral elements, including a bunch of flowers on a stem and pollen grains carried by the wind, also belong to a more intimate domain. By coupling Indigenous iconography with the private realm of young love, Alleyn creates a series of fertile and joyful works with the gestural energy of Abstract Expressionism. The rich motifs, combined with the themes of beauty, eroticism, life, and death, are also reminiscent of Surrealism.
Other paintings created that year, such as La fiancée, Poussée, and Au creux de l’été, are equally adept at representing “both a marine and terrestrial universe (cherished themes in Indigenous mythology)” writes Mona Hakim, that give this work, and the entire Suite indienne, a sense of originality, vivacity, and energy that marks a clean departure from Alleyn’s previous works.
Medium
Huile sur toile / Oil on canvas
Signature
Signée, titrée et datée au dos / Signed, titled and dated verso
Provenance
Galerie Cazeault, Montréal
Collection particulière / Private collection, Montréal
Collection particulière / Private collection, Montréal
Literature
ALLEYN, Jennifer, Anne CHERIX et Mona HAKIM. Edmund Alleyn. Hommage aux Indiens d’Amérique, Montréal, Éditions Simon Blais, 2009.